Ne pleure pas devant ma tombe

Inspirée du poème éponyme, originellement écrit sur un sac en papier, l'expérience retrace des épisodes, terribles ou heureux, de la vie de Margaret, juive allemande confrontée à la montée du nazisme, exilée aux Etats-Unis sans pouvoir rentrer se recueillir sur la tombe de sa mère. Au cœur d’un décor en papier qui se déplie et se transforme, nous remontons le temps dans l’Allemagne de 1932, arrivée d’Hitler au pouvoir, à 1906. De la mort de la mère de Margaret à la naissance de Margaret.

Le ciel est de moins en moins chargé au fil des scènes, l’éclairage change, les nuages se dissipent. Nous passons d’un jour orageux à une belle nuit éclairée et rêvée. Les bâtiments se colorent et balayent l’oppression du début. Au son la narratrice récite le poème, qui en parlant de deuil nous questionne sur la perception de l’espace sensoriel. La ville est déserte mais la vie insufflée par l’ambiance sonore. Margaret et sa mère sont les seuls personnages à l’image, mais bien qu’invisibles les habitants n’en sont que plus palpables. 

Dans chaque scène des particules blanches invitent l’utilisateur.ice à actionner des éléments du décor pour faire avancer l’histoire.